Assassinio di Leclair: i fatti e la fiction.

di Carlo Vitali

Anche il libro di Gérard Gefen sull’argomento non rinuncia del tutto all’affabulazione (documento inventato introvabile, ecc.) Ma lo fa solo nel finale. Evidentemente Rimonda & Co hanno letto solo l’ultimo capitolo. Ecco una bella recensione che distingue tra fatti e illazioni; operazione poco familiare ai nostri Bufalari DOC:

Que voilà une énigme qui devrait passionner tous les musiciens, mélomanes et musicologues de la planète entière !

Le fait brut : dans la nuit du 22 au 23 octobre 1764 l’un des plus grands compositeurs français du 18e siècle, Jean-Marie Leclair est assassiné ; il est retrouvé le matin ; le rapport est formel, trois coups de couteaux ont été portés, mortels, et le corps gisait dans le vestibule, quelques objets autour de lui, dont un livre et une feuille de papier musique.

L’enquête : trois personnages sont diligentés, le commissaire Thiot, l’inspecteur Receveur et le cavalier (équivalent brigadier ?) Tétard ; évidemment, comme il s’agit d’une personnalité importante, le Lieutenant général de police (équivalent préfet de police ?) Antoine de Santine tient à tout superviser.

Toutes les pistes sont alors examinées, comme on le ferait maintenant, mais avec les moyens techniques en moins ; on recherche dans les objets qui gisent à côté du cadavre un quelconque indice ; on interroge ceux qui ont découvert le corps, on commence par les voisins, les proches, des braves gens tous issus de conditions modeste ; et comme cela ne donne rien, on élargit le champ d’investigations, d’un neveu qui se pique de musique et qui a vu son oncle la veille, au duc de Gramont qu’on ne peut inquiéter, car gendre du premier ministre.

On essaie tout, mais l’énigme reste entière.

Qu’importe nous plongeons avec délices dans l’univers du 18ème siècle français ! La vie des « petites » gens, jardinier, tavernier, … mais aussi celle des francs-maçons, oh qu’ils se rassurent les frères d’aujourd’hui, rien de secret n’est dévoilé, mais on se plaît à imaginer de quels rites initiatiques les frères d’aujourd’hui s’entourent ! La vie des courtisans est à peine esquissée, mais suffisamment pour s’apercevoir que les jeux de pouvoir sont peut-être plus compliqués qu’on aurait tendance à le croire.

Et puis il y a la musique ; elle est brossée à grands traits, mais on se délecte de la querelle des Bouffons, opposant dans les années 1750 les partisans des Italiens, la reine en tête avec un Jean-Jacques Rousseau, contre les français représentés par Rameau ou Leclair : (p.110)

« Les beaux esprits se sont mis à vouer aux gémonies nos musiciens et à proclamer qu’il n’y avait de vrai que les Bouffons Italiens. Chacun a poussé son couplet, les petits marquis, les grandes dames, les sodomites de l’Opéra, les Jésuites et même les savants de l’Encyclopédie. D’un seul coup tout le monde se mêlait d’harmonie, de prosodie, de mélodie, que sais-je encore ? Des gens qui, la veille, ne distinguaient pas une clef de sol d’un pis de vache écrivaient des traités gros comme mon bras. Vous n’imaginez pas les misères qu’on a publiées contre Les Français. Le plus infâme c’était ce maudit genevois de Rousseau. Celui-là, savez-vous que Leclair a bien failli le rosser, un jour, en plain Palais-Royal. »

Elles sont intéressantes ces références culturelles, mais même si la musique est omniprésente (mention est même faite d’un certain Balbastre !), l’univers littéraire est largement évoqué, de Pascal à Buffon :

« Si l’on admet ce point, les évènements de la matinée s’enchaînent comme les propositions d’un discours de Monsieur de Buffon » (p.80)

Et les faits de société ne sont pas en reste, l’Affaire Calas et la campagne de Voltaire sont encore dans tous les esprits, de même que ces ouvrages licencieux qui circulent sous le manteau … ce qui permet à la police de recruter aussi des taupes (les fameuses mouches) jusque et y compris dans le monde ecclésiastique (la façon dont un certain abbé s’est fait piéger est absolument délicieuse !)

Mais tout cet univers serait incomplet s’il n’y avait le cadre !

Je ne suis pas assez (même pas du tout !) parisien pour apprécier tous les itinéraires qu’empruntent nos héros ; des noms pourtant reviennent comme d’une proche campagne, noms qui sont maintenant porteurs de toute autre signification : Montmartre ou Bercy.

Devant toutes les difficultés qui se dressent, rendant impossible la découverte de (ou des ) l’assassin, l’on se demande bien comment un tel ouvrage peut bien se terminer.

La solution de l’énigme trouve sa conclusion dans l’imagination de Gérard Gefen et dans la découverte d’un certain document qui dormait à la Bastille et que la prise de cette forteresse a mis à jour …